Découverte du Bordeaux Secret et Insolite

 

par Nadine Réaud

Nous allons découvrir un Bordeaux différent et étonnant à travers les énigmes qui vont suivre...

Nous partons de Bordeaux Monumental, au 28 rue des Argentiers en direction de la Place Du Palais et de la Porte Cailhau ;  porte bâtie au     XV° Siècle en l'honneur du Roi Charles VIII pour commémorer sa victoire à Fornoue en Italie.  

 On peut y admirer la statue du roi, et au-dessus, deux belles fenêtres dont les parties basses sont décorées de  petits personnages, dont une sirène pour celui situé le p lus à droite, c'était là, la première énigme.

Seconde énigme Nous prenons ensuite la rue Ausone, du nom du poète, dont le buste présente un visage noble, il vécut à Bordeaux

vers 310/395, au  IV° Siècle,                          

  3° énigme On s'engage dans la petite rue de la Porte St Jean, cette rue arrive rue de la Rousselle : « Je fus élu maire de Bordeaux à deux reprises au XVI° Siècle et je vins dans cette maison. 

Une plaque me rappelle à la mémoire des Bordelais, je suis Michel Montaigne,

 4° énigme. Nous continuons la rue de la Rousselle sur la gauche, et prenons à droite,  l'étroite rue du Muguet,  cette rue se nomme une venelle et date du Moyen-âge,Au bout de la rue, nous arrivons rue du Puits Descazeaux que l'on prend directement sur la gauche.

 On remarque au N° 11, une très jolie statue de la Vierge et sur la droite, un curieux balcon soutenu par des consoles en fer forgé en forme de S. Le nom de cette rue rappelle qu'autrefois l'approvisionnement en eau des Bordelais se faisait notamment grâce aux puits publics...

Enigme 5 : on arrive maintenant sur une petite, mais fort belle place :« Regardez bien, je suis unique à Bordeaux ! Écologique, je ne tombe jamais en panne !     Je suis  le cadran solaire

et ma devise : « Quand le soleil se lève, il se lève pour tous ».

On admire également le bel escalier intérieur / extérieur datant du XVIII° Siècle. L’agence des Bâtiments de France est installée dans un superbe immeuble. Nous reprenons la rue de la Rousselle vers la droite, en direction du cours Victor Hugo, et on tourne à droite dans la rue du soleil ! Soleil… cette rue ne le voit que peu ! Ici, ce nom est en fait une déformation du nom de famille Soler, puissante famille qui donna plusieurs maires à Bordeaux.

 C’est au bout de cette rue, que nous attend la 6ème énigme, nous retrouvons la rue du Puits Descazeaux,  nous allons à gauche rejoindre la rue Renière, rue que nous prenons à droite, puis première à droite dans la Rue Neuve        Rue Renière, nous admirons la Porte de la Grosse Cloche, ou Porte St Éloi.

Nous descendons la Rue Neuve, c’est dans cette rue qu’habitaient les plus importantes familles bordelaises aux XV° et XVI° Siècles. Elles se firent bâtir des  « oustaus », ou  hôtels particuliers, d’où le nom de rue Neuve.Sur la gauche, nous apercevons un square où se trouve un hôtel particulier du XVI° Siècle. Et comme je répertorie aussi les heurtoirs Bordelais, voici un petit supplément que j’ai trouvé original…

 

Nous prenons l’impasse Rue Neuve sur la gauche, et là se trouve ce qu’il reste de la plus vieille maison de Bordeaux : un mur et deux fenêtres…

L’énigme N°7 : « pourquoi ai-je des vitraux et non des vitres ?… » La réponse est : Parce que les vitres n’existaient pas encore au XVI° Siècle.

L’Enigme N° 8 : Le style de ces fenêtres est Gothique.  En s’avançant près de la grille et en se penchant discrètement car c’est une propriété privée, on découvre sur la droite un superbe hôtel particulier du XVI° Siècle dont le propriétaire, Mr de Carles fut jadis président du Parlement et ami de Montaigne. C’est aussi ici, que Montesquieu fit sa demande en mariage à Jeanne de Lartigue, fille du propriétaire de l’époque !…

 On ressort sur la gauche, et arrivés rue Ste Colombe, on prend à gauche, et là la rue se transforme en place.

L’énigme N° 9 : « Jeune et belle veuve, un des immeubles de cette place m’appartenait au XIX° Siècle. Je suis représentée sur la façade au premier étage, parée de mes plus beaux bijoux. Mon immeuble se trouve au N° 31 »…

 Nous continuons vers la place Fernand Lafargue, puis nous prenons à gauche en direction de la rue St James, jusqu’à la porte de la Grosse Cloche. Cette cloche est le seul vestige de la porte St Éloi, bâtie sur la muraille du XIII° Siècle. Située près de l’Hôtel de ville où siégeaient les Jurats,   elle en était le beffroi. Sa cloche sonnait les grands évènements publics et le signal des vendanges.

 

Énigme 10 : « Dans la rue St James, j’eus le grand honneur d’imprimer le premier recueil des Essais de Michel Montaigne,

 je suis : Simon de Millanges. »

 

Énigme 11 : Nous passons à présent sous la porte de la Grosse Cloche et nous découvrons sur la gauche l’église St Éloi. « En plus d’être une église, j’eus une fonction très particulière au Moyen-âge ? » … La chapelle de la Jurade et plus tard, une prison… Cette église, la première de style gothique à Bordeaux est ouverte au public en milieu d’après midi.

 Enigme 12 : Mais revenons maintenant à la façade de la porte de la Grosse Cloche. Observons son horloge ; elle est surmontée d’un fronton en demi-lune graduée qui en fait son originalité ; elle ne compte pas les heures… elle compte les équations solaires.

Énigme 13 : Nous partons à droite sur le cours Victor Hugo. Nous parcourons quelques mètres et surtout, il faut lever la tête ! « Non ! Je n’irai pas plus loin, ce n’est pas un accident !! Je suis une voiture jaguar qui semble pendre dans le vide. Elle indique simplement le parking Victor Hugo…